Suspensions moto : tout ce qu’il faut savoir !
Par Pauline Delnard | Le 15/07/2022 | Conseils achat / vente
Les suspensions d'une moto représentent un des éléments centraux de votre deux-roues. Nous vous invitons à comprendre un peu mieux comment leur mécanisme fonctionne. C'est aussi l'occasion de vous familiariser avec les marques les plus connues du marché !
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Sommaire
De quoi se composent les suspensions moto ?
Les suspensions d’une moto se composent d’une fourche à l’avant et d’un amortisseur à l’arrière. Ce sont des organes qui assurent la bonne liaison entre la roue et le sol. Cette liaison avec le sol est indispensable pour assurer une bonne maniabilité et un bon freinage de la moto. Elles permettent notamment à une moto d’osciller au travers d’une force hydraulique et mécanique.
La composition d’une fourche ( classique )
- Tête de fourche : partie supérieure de la suspension, c’est ici que vous pourrez effectuer vos différents réglables.
- Tube plongeur : la partie grise, « miroir » qui s’enfonce dans le fourreau de fourche.
- Fourreau de fourche : la partie basse fixée à la roue avant, elle contient l’huile et le ressort.
- Ressort : il a pour rôle l’amortissement lorsqu’il se comprime. Il repousse le tube plongeur en se
décomprimant. Vous retrouverez plusieurs longueurs et plusieurs résistances propres à chaque ressort. Il contribue à l’absorption des irrégularités de la route. - Sytème hydraulique : la partie qui gère l’écoulement de l’huile. Il fait varier la vitesse de déplacement de la fourche par des systèmes pistons et clapets en absorbant l’énergie emmagasinée par les ressorts.
- Joint spi et cache poussière : ils permettent de garder une étanchéité entre le tube et le fourreau. Ils préservent ainsi les éléments internes de la fourche de ce qui contribuerait à une dégradation anormale : présence de poussière, d’eau…
- L’huile : ayant des viscosités différentes, elle a pour but de ralentir le mouvement du ressort par un
mouvement de laminage. C’est un paramètre sur lequel on peut agir facilement si l’on veut avoir une
fourche beaucoup moins « plongeante ». Attention à ne pas augmenter trop intensément la viscosité d’une huile par rapport à la référence constructeur. En effet, les clapets sont adaptés à la viscosité d’origine.
Pour changer le comportement d’une suspension afin d’obtenir une adhérence maximale dans une situation donnée, vous avez plusieurs options. Vous pourrez agir sur les différentes réglages présents sur la tête de fourche, la viscosité de l’huile ou encore en changeant le ressort offrant une meilleure résistance. Bien sûr, d’autres usinages peuvent être faits par des professionnels pour apporter plus de performance.
Pour finir, on retrouvera différents types de fourche : télescopique ou inversée, avec des réglages mécaniques, semi pilotés ou entièrement pilotés. Mais nous développerons tout cela dans un prochain article.
Les 3 différentes fonctions des suspensions moto
Précharge / Précontrainte
La précharge est la valeur « d’enfoncement » de l’amortisseur, indiquée en mm dans la fiche technique moto. C’est à dire la contrainte applicable avant que la compression et détente interviennent. Modifier la précharge revient inévitablement à modifier la « hauteur » de la moto et son assiette. Plus vous augmentez la précontrainte, plus vous réduisez la longueur de travail du ressort. Ainsi, cela diminuera la longueur d’enfoncement, ce qui vous donnera la sensation d’avoir un comportement moins
plongeante. De fait, l’amortisseur travaille sur une plage plus réduite.
Compression
La compression est la valeur hydraulique qui régule et contrôle la vitesse de compression de l’amortisseur, son « enfoncement ». C’est le moment où votre fourche s’enfoncera lorsque vous rentrez dans la phase de freinage. Cela peut également se produire lorsque votre roue arrière passe sur le haut d’un dos d’âne.
Détente
La détente est la valeur hydraulique qui permet de contrôler et de réguler la vitesse de « remontée » de l’amortisseur. Elle modifie l’ouverture de la vanne qui laisse passer l’huile lorsque la moto remonte. Plus on visse, plus la vanne est fermée. Du coup, la moto aura tendance à se tasser davantage sur une route
en mauvais état. En dévissant de manière trop importante, la moto peut revenir à sa position initiale
soudainement et risque même de rebondir. Pour schématiser grossièrement, ce sera la force inverse qui repoussera la compression. La phase où la fourche se détendra lorsque vous arrêterez de freiner ou lorsque votre roue arrière passera la phase descendante d’un dos d’âne.
Quelques références de suspensions moto de grandes séries
Öhlins
Marque suédoise fondée en 1976, elle équipe d’abord les motocross puis les motos de vitesse, en passant par des vélos et voitures. En 1987, Kenth collaborera avec la firme japonaise Yamaha qui remportera une victoire en catégorie 500cm3. On compte à ce jour des centaines de titres mondiaux avec des prototypes équipés de Öhlins. C’est aussi pour cela que cette marque suédoise est sans doute
la plus grande référence et qu’elle a su conquérir le marché de la moto. Souvent, elle a su se distinguer des motos dites « hautes gammes » et très performantes. Elle s’est largement répandue, jusque sur les prototypes MotoGP. Dans le monde de la moto, Öhlins reste une valeur sûre dont la réputation n’est plus à faire. À titre d’exemple, on retrouvera ces suspensions sur la R1M, la RSV4 ou encore sur la Panigale.
Petit point d’honneur : Les suspensions moto Öhlins sont le résultat d’une belle orfèvrerie mais ce sont des suspensions qui restent rigoureuses et onéreuses à l’entretien : le saviez vous ?
Wp Apex
Acronyme signifiant White Power, c’est une fierté autrichienne crée par Peters en 1977. Cette usine
se fera peu à peu un nom grâce aux différentes victoires en motocross, en F1 et en moto de vitesse. Cette entreprise sera finalement rachetée par KTM qui deviendra actionnaire majoritaire en 1995. Elle développera alors ses propres suspensions afin d’aboutir sur des suspensions entièrement réglables, semi pilotées, et en se lançant parallèlement sur la production de cadre et de radiateurs.
Ce sont des suspensions moto performantes sans compromis destinées à la compétition.
Showa
Créée en 1938 au Japon, à l’origine cette marque se destinait aux suspensions dans le domaine de l’aéronautique. Mais ça, c’était avant d’être interdites à la production à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. C’est alors qu’en 1946 que la firme japonaise consacrera son savoir faire au monde de la moto et un peu plus tard à la F1. Showa doit une partie de son développement à Honda. En effet, en équipant ses motos de la marque japonaise, le constructeur le propulsera au devant de la scène. L’usine finira
son expansion grâce aux nombreux titres de champion en MotoGP, notamment Valentino Rossi (VR46) ou encore en catégorie SuperBike avec la Ninja ZX10R Kawasaki. Jusqu’à ce jour, Showa est l’un des plus grand rival d’Öhlins dans le domaine du supercross notamment.
On retrouvera de nombreuses marques s’équipant de la technologie Showa : Yamaha, Triumph,
Kawasaki ou encore Suzuki.
Kayaba
Créée en 1919 par Shiro Kayaba, il se lancera lui aussi dans la production d’amortisseur hydraulique dans le domaine de l’aviation. L’usine développera des suspensions moto en équipant largement les motos Yamaha. Cette firme japonaise détiendra en 2013 environ 33% de la société Kayaba. Dans les
années 1900, Kayaba poursuivra son ouverture à l’internationale en ouvrant des usines en
Europe, aux Etats Unis, aux pays de l’Est et au Moyen orient. En 2017, il lancera la système de suspension électronique, capable d’analyser la vitesse, l’angle et le braquage des roues afin d’adapter le comportement de la moto. Aujourd’hui, les motos équipées de Kayaba vous feront vivre une expérience unique.
Finalement, de nombreuses autres marques de suspensions motos existent. On pense notamment à Bitubo, Marzocchi, Emc, Paioli, etc. La liste est longue ! Mais nous avons fait le choix de vous détailler les marques les plus connues du grand public. Dans de prochains articles, nous verrons ensemble les différentes fourches : télescopique et inversée avec des réglages purement mécaniques, semi-pilotés et entièrement pilotés ; l’entretien des suspensions. Cela représentera aussi l’occasion de répondre à quelques problématiques liées à de mauvais réglages que l’on peut régulièrement observer.
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