Circulation alternée à Mamoudzou : la théorie et la pratique
Par Arnaud Murati | Le 29/09/2021 | Environnement

Le maire du chef-lieu de Mayotte entend interdire de circulation les véhicules de plus de 15 ans et mettre en place une circulation alternée au 1er octobre 2021. Mais entre le nombre de voitures officiellement en circulation et celui réellement constaté, un bel écart existe.
-
12/08/2022
Révision auto : obligatoire et réglementée
Acheter une voiture n’est pas un petit investissement, alors il
-
11/08/2022
AGENDA : Sports Mécaniques Outre-mer – AOÛT 2022
Découvrez les compétitions sports mécaniques de l'Outre-mer pour
-
11/08/2022
Batterie des voitures électriques : est-ce possible de la faire durer ?
La question de l’autonomie et de la longévité de la batterie est
-
11/08/2022
Honda e : la citadine électrique irrésistible
Des airs de concept car ! Avec ses formes arrondies et son intérieur
Combien de voitures circulent aujourd’hui à Mayotte ? Une question centrale eu égard au texte publié le 17 septembre dernier par la mairie de Mamoudzou : « Ce trafic routier représente un volume total de 61 365 véhicules entrant et sortant quotidiennement de la commune » a ainsi fait savoir l’arrêté prévoyant l’organisation de la circulation entre les autos dotées d’une plaque paire ou impaire.
Avec la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE), qui concernent aussi bien la France métropolitaine que les départements d’Outre-mer, l’Etat a récemment remis à jour les chiffres de parcs en circulation. Pour ce faire, les statisticiens du ministère de la Transition écologique ont notamment croisé le nombre de cartes grises en circulation avec celui des véhicules en règle vis-à-vis du contrôle technique. Le résultat est le suivant : 20 493 véhicules particuliers seraient en circulation sur l’île, ainsi que 145 utilitaires légers. Un peu plus de 20 000 voitures pour 61 365 mouvements quotidiens vers Mamoudzou ? Parfaitement incohérent… « Je sais pertinemment qu’il y a des véhicules qui n’ont pas de contrôle technique, qui ne sont pas assurés car ils sont trop vieux et que les assureurs n’en veulent plus. Ces véhicules sont vendus au noir, c’est un phénomène en croissance » indique le maire de Mamoudzou. Et de reprendre : « Le pire c’est que ces véhicules clandestins font office de taxi dans la plus totale illégalité, ils sont des milliers et des milliers à être par essence impossibles à répertorier » souligne Ambdilwahedou Soumaila, qui précise bien que la mesure de restriction de circulation vise aussi à se débarrasser de ces véhicules évoluant en dehors de toute règle.
Il n’empêche : selon les chiffres de l’Etat, ce sont tout de même 19% des autos mahoraises qui ne pourront plus approcher Mamoudzou dès le 1e octobre, sachant qu’un tiers des voitures en circulation sur l’île aux parfums a plus de 11 ans d’âge.
Laisser un commentaire