Circulation alternée en suspens à Mamoudzou
Par Nora Godeau | Le 20/10/2021 | Environnement

Le projet de test de régulation de la circulation dans le chef lieu de Mayotte a été révoqué par le tribunal administratif. Le maire a fait appel.
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Il y a quelques semaines, nous annoncions la volonté du maire de Mamoudzou de mettre en place une Zone à Faibles Emissions (ZFE) dans sa commune dès le 1er octobre (lire ci-après). Notamment en interdisant la circulation des voitures de plus de 15 ans. Trois citoyens furieux ont saisi le tribunal administratif qui leur a donné raison. L’arrêté du maire est donc suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Saisi le 29 septembre dernier par trois citoyens en colère, le tribunal administratif a tranché. L’arrêté du maire concernant la mise en place d’une circulation alternée en fonction de la plaque d’immatriculation des véhicules les lundis et mardis a été suspendu. De même que l’interdiction de la circulation des véhicules de plus de 15 ans. Une victoire pour les automobilistes.
Pas le même code de la route à Mayotte
Car pour une immense majorité d’entre eux, ils jugeaient cet arrêté absurde au vu de l’absence de solutions alternatives pour se déplacer à l’intérieur de Mamoudzou. En effet, aucun parking relai n’avait été mis en place pour permettre aux gens de garer leurs voitures aux abords du chef-lieu. L’absence de bus aurait rendu tout déplacement extrêmement compliqué. Surtout pour les parents de plusieurs enfants fréquentant des écoles situées dans des quartiers éloignés les uns des autres. Par ailleurs, le réseau de taxis n’est pas suffisamment bien organisé pour permettre à la population de se déplacer librement.
Le maire n’a pas de pouvoir de police sur les routes
C’est donc dès le 2 octobre dernier que le couperet est tombé pour Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Son arrêté a tout bonnement été suspendu par Gil Cornevaux, le juge des référés. Son jugement s’est basé sur le manque de solutions alternatives aux déplacements à l’intérieur du chef-lieu. Egalement sur le fait que certains articles du code de la route ne s’appliquent pas à Mayotte. Devenu département il y a seulement 10 ans, l’île n’est pas encore totalement alignée sur la métropole législativement parlant. Le maire n’a donc pas de pouvoir de police sur les routes de sa commune.
Soulagement pour les automobilistes
Gil Cornevaux a également souligné que « l’offre de taxis dont l’octroi de licences dépend des services de l’Etat et non de la municipalité, ne permet absolument pas la gestion des 11 000 personnes qui, habitant d’autres communes, viennent travailler quotidiennement à Mamoudzou. Pour la plupart d’entre eux aux mêmes horaires ». Les trois citoyens ayant déposé la requête auprès du tribunal administratif ont d’ailleurs tous argué que cet arrêté du maire risquait de leur faire perdre leur emploi, faute de pouvoir se déplacer librement. Ils ont en outre signalé qu’il s’agissait pour eux d’un « détournement de pouvoir ».
Obligé de se plier à la décision du juge des référés, Ambdiwahedou Soumaïla reste cependant persuadé du bien-fondé de son arrêté. « Sur les plans économiques, environnementales et sanitaires », argue-t-il. Il a donc indiqué son intention de faire appel de la décision du tribunal administratif. Dans l’attente des suites de la procédure, la circulation habituelle a été maintenue à Mamoudzou. Les véhicules de plus de 15 ans peuvent donc continuer à circuler. Un soulagement pour les automobilistes.
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