VHU : la Guyane en manque de moyens techniques
Par Arnaud Murati | Le 31/08/2021 | Dossiers de la rédac' | Green

Première étape de notre dossier : la Guyane, qui manque cruellement d’infrastructures. Malgré les efforts de l’Ardag-VHU, les carcasses pullulent aux abords du réseau routier.
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Sur le papier (de l’Etat), ils sont quatre démolisseurs et deux broyeurs à œuvrer en Guyane. Dans les faits, un seul démolisseur serait digne de confiance et en activité à ce jour… La Guyane, ou le département où le simple fait d’amener une voiture d’un point A à un point B peut se transformer en une véritable expédition : « Nous avons environ 400 véhicules à traiter à Saint-Laurent-du-Maroni » explique Garance Fage, chargée de mission des Véhicules hors d’usage (VHU) pour le compte de l’Association pour le recyclage des déchets de l’automobile en Guyane (Ardag), « mais comme le démolisseurs avec qui nous travaillons est à Kourou, il va falloir déplacer un camion, un grappin, un aplatisseur… »

La Guyane compte aujourd’hui un certain nombre d’épaves au bord de ses routes. Combien ? 15 000 avait répondu le rapport du député Serge Letchimy, sur la foi d’une enquête effectuée en 2015. Aujourd’hui, personne n’est sûr de rien en matière de chiffres : « L’estimation est un travail très fastidieux » reprend Garance Fage, « le territoire est large, il y des VHU partout et lorsqu’on en enlève, d’autres réapparaissent », explique-t-elle. Il convient donc plutôt de se référer aux VHU déjà traités en 2021 : 1800 carcasses ont été prises en charge, dont environ 1500 qui provenaient d’une unique casse illégale. Le but d’Ardag VHU serait de parvenir à traiter près de 2000 voitures cette année.
Un seul centre de traitement pour le plus grand département de France

Des chiffres loin d’être ridicules, mais qui pourraient largement croître si l’Ardag ne comptait pas sur un unique garagiste : « La démolition n’est pas la seule activité du professionnel avec qui nous travaillons » indique en outre Mme Fage, « si nous pouvions réaliser une opération de retrait par semaine, nous pourrions récolter de 20 à 40 véhicules ». Un scénario d’autant plus plausible que 11 communes sur 22 ont signé un accord avec l’Ardag pour le retrait des VHU.

Afin de procéder au grand nettoyage de la Guyane, il s’agira donc d’abord d’attirer des personnes en capacité de démolir et de broyer les épaves dans les règles de l’art. Ce qui pourrait être chose faite prochainement. L’Etat a débloqué une enveloppe d’aide conséquente pour l’installation d’un nouveau centre de traitement des VHU, celui-ci devrait voir le jour « l’an prochain » selon Garance Fage. D’autre part, des travaux de réhabilitation sont en cours sur un ancien site illégal, de manière à en faire un centre VHU honorable. Autant de démarches qui prennent du temps.
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