Les mobilités alternatives à la voiture individuelle à La Réunion
Par Ophélie Vinot | Le 04/05/2022 | Environnement

Covoiturage, transports en commun, vélo, trottinette électrique,… Avec la hausse du carburant et les enjeux écologiques qu'on ne peut désormais plus nier, les mobilités alternatives à la voiture individuelle ne sont absolument plus négligeables. Comment peut-on faire, concrètement, à La Réunion, pour réduire sa consommation et son empreinte carbone ?
-
05/06/2023
Les marques et les revendeurs de pneus préférés des automobiliste en Guyane en 2023
Quelles sont vos marques de pneus préférées en Guyane ? Voici les
-
05/06/2023
Les marques & les revendeurs de pneus préférés des automobilistes en Guadeloupe en 2023
Quelles sont vos marques de pneus préférées en Guadeloupe ? Voici
-
02/06/2023
Les marques & les revendeurs de pneus préférés des automobilistes à la Réunion en 2023
Quelles sont vos marques de pneus préférées à la Réunion ? Voici
-
02/06/2023
Achat auto : 10 astuces pour gagner du temps dans vos recherches
L'achat d'une voiture peut être une tâche chronophage et
Vous connaissez peut-être l’application Wopé! si vous habitez au Tampon, Rundrive, disponible partout à La Réunion, ou encore Nou La, présente sur l’ensemble du département et dans les Antilles. Vous utilisez peut-être Karos, également. Tant pour l’aspect écologique que financier, la solution du covoiturage semble trouver tout son sens actuellement. Alors que le Sans Plomb est déjà affiché à 1,72€ le litre à La Réunion (prix fixé au 1er avril et en déduisant la remise de 15 centimes de l’État), le prix du carburant devrait encore augmenter durant les prochains mois. Dans certaines stations de l’Hexagone, le SP dépasse 2€ le litre. On l’oublie souvent, mais on ne le répètera jamais assez : les mobilités alternatives comme le covoiturage semble désormais non négligeable, voire indispensable.
80% des automobilistes sont seuls dans leur voiture
Selon Irshad Akhoune, représentant de Karos à La Réunion, 80% des automobilistes sont « autosolistes », à l’heure actuelle. « C’est-à-dire des automobilistes qui ont l’habitude d’effectuer le trajet seul », précise-t-il. Le représentant de l’application de covoiturage insiste : « si 10% des Réunionnais covoituraient, il n’y aurait plus d’embouteillages à La Réunion. Évidemment, c’est théorique, c’est difficile de faire covoiturer 85.000 personnes en même temps. Mais il n’empêche que, vraiment, avec un peu plus de covoiturage, on pourrait réduire considérablement la circulation sur les routes réunionnaises ».
Qu’est ce que la mobilité verte ?
Fin février, Karos a annoncé officiellement que les trajets effectués avec l’application seraient désormais financés par la Région. « L’île est la première des départements d’Outre-mer à bénéficier d’une prise en charge d’une collectivité régionale même si la loi le permet depuis 2019 », peut-on lire sur Réunion La Première, dans un article dédié à cet événement. En termes de nouveaux adhérents à l’application sur smartphone, ça a fait mouche : « il y a eu un gros pic d’inscriptions, fin février », affirme Irshad Akhoune. « Le nombre total d’utilisateurs — grand public et collaborateurs d’employeurs partenaires — était d’environ 10.000 avant l’annonce des trajets subventionnés. Il a augmenté d’environ 1.500 suite à cette annonce [des subventions de la Région] ».
Preuve en est avec la décision de mobilité durable de la Région
« On se dirige vers un changement des mentalités », affirme Irshad Akhoune, qui n’est pas le seul à l’observer. « Nous sommes convaincus que le covoiturage a un bel avenir en Outre-mer comme en métropole », poursuit-il. En effet, les Réunionnais semblent s’approprier de plus en plus l’option du covoiturage, « même si les collectivités et les employeurs sont un peu en retard » comparé à l’Hexagone, où les institutions valorisent de plus en plus les utilisateurs de mobilités alternatives. « À La Réunion, les collectivités tardent un peu à mettre en place des avantages ou des mesures particulières pour les covoitureurs », souligne M. Akhoune.
« Et nul doute qu’une meilleure intégration du covoiturage à l’offre de transport public — par exemple en Île-de-France, où un possesseur de Pass Navigo a droit à 2 covoiturages gratuits par jour —, et la mise en place d’incitations au covoiturage par les employeurs publics et privés (forfait mobilités durables, places de parking réservées pour les conducteurs covoitureurs, etc) y aideront grandement ». Sur l’île intense, l’idée serait donc de voir naître plus d’initiatives de la part des collectivités et des employeurs. Actuellement, Karos synchronise ses propositions de trajet avec les horaires des bus Car Jaune. Cela permet de pouvoir combiner l’auto-partage avec un trajet en bus.
Compliqué d’avoir une nouvelle mobilité, mais pas impossible
Quelles sont les mobilités douces ? Quelles sont les nouvelles mobilités ?
Les différentes intercommunales de La Réunion s’activent pour trouver des solutions à la problématique de l’autosolisme. À ce stade, pour améliorer la situation sur les routes, les automobilistes peuvent également se tourner vers :
- la location de vélos électriques ; Saint-Pierre a été la première commune des Outre-mer à lancer un réseau de vélos électriques en libre-service. L’inauguration de Altervelo a eu lieu en Aout 2021. Pour l’instant, des vélos à disposition dans 10 stations. Saint-Denis a suivi le pas peu de temps après, en novembre dernier, avec « Vélocéan » et ses 4 stations.
- la location de trottinettes électriques ; au-delà des magasins de location de trottinettes présents dans une grande partie de l’île; Saint-Joseph est la première commune réunionnaise à avoir mis en place un réseau de trottinettes électriques. À l’instar des réseaux urbains de vélos électriques, « Knot » est le projet porté par deux jeunes entrepreneurs locaux. Pour l’instant, deux stations existent pour 10 trottinettes à disposition; mais au moins quatre autres stations devraient être installées courant 2022.
- les réseaux de transports en commun, comme le bus ou encore le téléphérique; dont le premier a été inauguré en mars dernier à Saint-Denis et en capacité de transporter jusqu’à 6.000 passagers par jour; entre le quartier du Chaudron et Bois-de-Nèfles — en passant par l’Université de La Réunion; la Moufia et Bancoul (voir l’article où l’on évoquait le sujet sur oOvango).
À l’heure actuelle; La Réunion semblerait être l’un des départements d’Outre-mer les plus innovants en termes de mobilités douces ou mobilités alternatives.
Laisser un commentaire