Comment organiser un rallye auto après la crise du Covid ?
Par Redaction | Le 21/07/2021 | Sports mécaniques
Organiser un rallye n'est jamais simple et depuis la pandémie c'est devenu même encore plus compliqué. Alors qu'en sera-t-il après le Covid ? Éléments de réponse avec cette interview menée par Quentin, un jeune passionné de sports mécaniques face à deux organisateurs de courses : la réunionnaise Murielle Rajoël et le béthunois Jean-Marc Roger.
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Le vendredi 23 juillet, Murielle Rajoël, présidente de l’ASA Réunion et organisatrice du Rallye Auto Tour de la Réunion ne donnera pas le coup d’envoi de la première épreuve prévue. Et pour cause : elle est également engagée dans la compétition.
Depuis huit ans, la réunionnaise de 49 ans est une membre très active de l’ASA Réunion, l’association organisatrice des compétitions automobiles sur l’île intense, dont elle vient de prendre la présidence en début d’année. « C’est le titre qui change, pas le travail« , déclare-t-elle sept mois après avoir endossé cette nouvelle responsabilité.
Et du travail, la crise du Covid lui en a donné ! Jusqu’au dernier moment, la possibilité de devoir annuler la compétition a été une grande source de stress, sentiment entièrement partagé par Jean-Marc Roger.
Sommaire
Deux annulations de courses en 2020 et 2021
Cet habitant de Béthunes (nord) est président du comité d’organisation du Rallye du Touquet depuis 2013 et membre de l’organisation depuis 1995. Ce n’est pas tout ! Il est aussi organisateur d’une autre course du Nord-Pas-de-Calais, le rallye du Ternois, dont les deux dernières éditions ont été annulées à cause de la crise sanitaire.
Du nord de la France à La Réunion les difficultés d’organisation de rallye sont actuellement les mêmes. En cause, la gestion « des protocoles sanitaires très stricts » et leur financement. Qui pour payer les agents de sécurité supplémentaires nécessaires au maintien de l’ordre sanitaire ? Qui pour payer les masques et gels à chaque courses ?
Le futur passe par l’électrique ?
Dans le même temps, les partenaires se dérobent, crise oblige. A la Réunion, l’ASA a pu compter sur le soutien logistique et financier de la préfecture pour cette édition 2021. …mais plus tard ?
« L’avenir nous le dira« , répond Jean-Marc, mi-amusé, mi-désabusé. L’électrique va changer la donne des rallyes à termes… Côté réunionnais, on espère passer en première division FFA (Fédération Française de l’Automobile). Cette année encore, un observateur vient une nouvelle fois sur le Tour Auto pour analyser l’organisation. Cette montée en première division, encore hypothétique, entrainerait forcément des frais d’engagements supplémentaires, alors que « faire venir une voiture de course sur l’île, coûte actuellement 6000€ l’aller simple« .
De nombreux défis attendent les organisateurs de courses automobiles, en Outre-Mer autant qu’en Hexagone, et la crise sanitaire n’a qu’accentué le sentiment d’évolution nécessaire de la discipline.
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