Qu’est-ce que le « Supermotard » ?

La semaine passée, Gianny Gabriel vous relatait dans ces mêmes colonnes (cf ci-dessous, ndlr) la présence et même la prédominance des pilotes d’Outre-mer dans certaines catégories du prestigieux Championnat de France de Supermotard. Parmi les nombreuses activités moto, le Supermotard est une synthèse des diverses courses possibles à deux roues. Il s’agit d’une série mix entre deux disciplines majeures et accessibles facilement à tout propriétaire d’une moto type trail.

Le MX (motocross) est sans doute la plus connue de toutes

Se disputant sur un terrain 100% terre, le MX oppose des pilotes en fonction de leur classe de cylindrée et de leur niveau. Ces compétitions se disputent outdoor sur des terrains aménagés et permanents. Utilisant à plein les obstacles naturels du relief, les promoteurs y ajoutent force bosses, tables, courbes et possibilités de sauts souvent spectaculaires permettant aux meilleurs d’y effectuer des tricks (figures) adorées par le public sans perdre en efficacité. Les courses s’y déroulent en groupes et les dépassements y sont spectaculaires nécessitant un pilotage incisif voire agressif. Les contacts parfois virils y sont très nombreux. Les pratiquants de motocross y apprennent adaptation, agressivité, précision, équilibre, gestion de l’effort. Un meeting (week end de course) propose outre les essais libres et qualificatifs, plusieurs courses très intenses d’une durée moyenne de 20 minutes.

Le monobike se dispute sur circuit 100% asphalte

La plupart du temps sur circuits permanents, les courses de monobike peuvent occasionnellement être disputées sur des circuits occasionnels tracés sur de vastes parking par exemple. Il s’agit de courses de vitesse pure en groupe de plusieurs pilotes constitués selon la classe de cylindrée et le niveau de chacun. Contrairement aux autres course de vitesse moto, le monobike se dispute au guidon de motos dévolues habituellement au MX. Reconfigurées pour cet exercice, elles adoptent des pneus «slicks» (asphalte) non crantés, plus larges et offrant davantage de motricité. Les motos ont leur centre de gravité abaissé par modification des suspensions. Pour obtenir davantage de motricité et d’efficacité, les suspensions sont évidemment plus fermes. Les pilotes de monobike développe un sens de la trajectoire aigu et y apprenne le comportement en peloton en cherchant le moindre trou de souris pour y glisser leur monture. La gestion de la puissance  est une des clés de la réussite. Un meeting comporte plusieurs manches de course.

Le supermotard est la synthèse des deux

Constitués de 60 à 80% d’asphalte, les circuits présentent plusieurs sections terre sur lesquelles des obstacles (sauts et bosses) sont aménagés. Alternant section terre et asphalte, les «transitions» (passage d’une surface à l’autre) constituent autant de points chauds. Les motos type monobike sont légèrement surélevées et assouplies pour affronter les sections terre. Royaume de la glisse, les pilotes de supermotard doivent être totalement polyvalents et les «terreux» y sont souvent plus à l’aise que les purs pistards. Discipline complète s’il en est, les afficionados de supermotard doivent maîtriser la constance dans l’effort et la précision de pilotage. La stratégie de course de chacun est adaptée en fonction de l’expérience sur chaque surface. Bien que présent dans chaque discipline hexagonale, les pilotes d’Outre-mer adorent littéralement le supermotard qui jouit d’une couverture médiatique souvent plus importante que les deux autres. Le public est souvent très nombreux sur les courses du Championnat de France de Supermotard.

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