L’avenir de la mobilité dans les Outre-mer s’écrit aujourd’hui (2/3)
Par Redaction | Le 01/11/2024 | Conseils | Dossiers de la rédac' | Économie et politique | Environnement | Green | Industrie
La mobilité bas-carbone insulaire nécessite des solutions spécifiques et une vision dédiée, loin des modèles continentaux, pour garantir un avenir durable aux territoires outre-mer.
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La mobilité bas-carbone insulaire ne peut pas se contenter de solutions continentales. Il faut réinventer la mobilité avec des solutions spécifiques pour chaque territoire, et identifier une trajectoire qui permette de mener à bien ce défi colossal, et pour cela définir et porter une vision.
Les voitures électriques, durablement alimentées avec de l’électricité très carbonée ne fournissent pas une solution satisfaisante. A moins de réduire leur taille et leur puissance pour rendre plus réalistes des rechargements par photovoltaïque ou de trouver des solutions de stockage viables pour les ENR produites localement.
Décarboner l’électricité ? Le Biofuel dans les centrales électriques, solution promue par EDF SEI est une solution trop coûteuse pour être pérenne, même rendue indolore pour les clients grâce à l’argent public. C’est aussi une solution qui ignore la hiérarchie des usages de la biomasse, donnée pourtant incontournable de la décarbonation. C’est enfin une solution qui renforce la dépendance énergétique insulaire, exactement l’inverse de ce qui est recherché.
La mobilité d’avant, obsolète parce que coûteuse et surtout inefficace, est encore promue dans certains territoires : le TCSP (bus sur voies dédiées) par exemple est une solution du XXème siècle, inadaptée au contexte des territoires ! C’est sans doute la raison pour laquelle un seul l’a adoptée (la Martinique) étant précisé que l’extension du tracé actuel est évaluée à 500 M€. Pour cette somme on peut avoir bien mieux !
Aujourd’hui les mobilités partagées, en réseau et à usage numérisé sont infiniment plus performantes et rendent un service bien meilleur aux usagers. Osons la mobilité du futur et pas celle du passé !
Tout se passe comme s’il y avait une carence dans l’organisation de la réflexion pour les outre-mer. Or, l’enjeu est colossal : avant on scandait « no parking, no business » mais la réalité insulaire est plutôt « no mobility, no business ».
A force de plaquer des solutions continentales aux territoires insulaires, on ne traite aucun des enjeux des territoires que l’on risque de condamner à un inexorable déclin.
L’enjeu de la mobilité bas-carbone insulaire doit s’appuyer sur une vraie vision prospective dédiée
La réalité des ZNI est à prendre en compte dans l’ossature de la réflexion. On ne pense pas la mobilité dans une ZNI de la même manière que sur un continent ! Il faut une réflexion globale mobilité ET énergie et identifier un chemin cohérent entre décarbonation, investissement et vision prospective. L’horizon et le format des PPE sont bien trop courts concernant l’énergie. La mobilité bas-carbone et l’énergie ont besoin d’un horizon de réflexion plus vaste.
Une solution énergétique est souvent évoquée pour produire de l’électricité bas-carbone : les petites centrales nucléaires (SMR). Il ne faut sans doute pas l’exclure totalement. Mais il faudra de longues années avant que la maturité technologique soit éprouvée, et que l’acceptabilité sociale soit telle que cette solution s’impose. En attendant, il faut bâtir des scénarios sans cette technologie et notamment utiliser toute la panoplie de solutions : mobilité douce, mobilité partagée, covoiturage, etc.
La mobilité est une condition d’existence de l’économie insulaire. Les grands acteurs de la mobilité maritime et aérienne travaillent d’arrache-pied pour réduire l’impact carbone de leurs solutions (CMA-CGM, Airbus, etc.) mais la mobilité terrestre est dans une phase critique : si rien n’est fait, si on laisse des centaines de millions s’évaporer dans de fausses pistes (TCSP, Biofuel dans les centrales EDF par exemple), l’avenir des territoires est mis en péril.
Le sujet de la mobilité bas-carbone insulaire mérite un vrai plan stratégique. Il n’est que temps d’engager cette démarche.
Partie 2 sur 3, à suivre…
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