Imbroglio autour de la grève des agents Total à Mayotte
Par Arnaud Murati | Le 07/09/2021 | Économie et politique
Depuis le 23 août dernier, un droit de retrait devenu grève est observé par des salariés du groupe pétrolier. Accusés notamment d’avoir frelaté du carburant, les grévistes nient et réclament « une véritable négociation autour d’une table ».
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Selon Consomayotte, qui se définit comme un « observatoire collaboratif des prix à la consommation », plusieurs automobilistes mahorais auraient connu quelques déboires dernièrement : « Après avoir saboté les distributeurs automatiques de carburant avec de la peinture bleue, les grévistes de Total Mayotte sont maintenant soupçonnés d’avoir mélangé de l’eau au carburant distribué. En effet, plusieurs personnes témoignent que leur moteur s’est arrêté quelques centaines de mètres après la station » a fait savoir l’observatoire le 1er septembre dernier. Une action niée par Force Ouvrière et son représentant chez Total, Assibatu Yssouffi : « C’est de la calomnie, c’est parfaitement invraisemblable. A quel moment pourrait-on avoir accès aux cuves du dépôt ? » se demande le syndicaliste.
L’origine du conflit chez Total Mayotte remonte au 23 août dernier, à Longoni. Ce jour-là, deux pompistes ont été agressés à coup de machette. Bilan, selon FO, une lèvre entaillée et une plaie sur la tête : « Nous avons réclamé une réunion d’urgence le jour des faits, mais elle n’a eu lieu que trois jours après. Et puis au lieu de faire une réunion en présence, cela s’est finalement déroulé par téléphone. Cela s’appelle du mépris, cela a fait un tollé, et la base a choisi de transformer le droit de retrait en une grève illimitée » reprend M. Yssoufi. A ce jour, d’après le responsable syndical, une cinquantaine de salariés de Total Mayotte suivrait le mouvement.
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Vigiles et fermeture anticipée
L’agression des pompistes mahorais a tout de même entrainé une conséquence reconnue par Total comme par FO : « Présence de vigiles dans toutes les stations pendant les horaires d’ouverture, fermeture anticipée à 19h30 de toutes les stations, collaboration renforcée avec les forces de l’ordre… » indique un communiqué de la direction de Total, qui déplore aussi « les actions de blocage réalisées par les grévistes en station » de même que « les agressions physiques et verbales » dont auraient été victimes d’autres employés.
Tandis qu’Assibatu Yssouffi réclame désormais « une véritable négociation autour d’une table » avec la direction de son groupe, il fait aussi savoir que les grévistes seraient pacifiquement réunis en piquet devant le dépôt de carburant de Koungou.
TotalEnergies possède le monopole de la distribution de carburant à Mayotte, depuis 2003.
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