Felix Cross (ASA Caraïb) : « Offrir une diversité de terrains à nos concurrents »

Par Emmanuel Rolland | Le 06/03/2024 | Actu | L'auto & vous | News | Sports mécaniques

Lors d’un entretien avec Oovango.com, le président de l’ASA Caraïb présente les grandes lignes du programme de l’association guadeloupéenne, et évoque les difficultés que traverse le sport automobile sur l’île, et sur les Antilles de manière générale.

Leadership de Felix Cross à l’ASA Caraïb

Depuis son arrivée à la tête de l’ASA Caraïb en septembre 2020, Felix Cross, entouré d’une solide équipe, ne ménage pas sa peine pour proposer un calendrier de compétitions aussi diverses que variées.

Aujourd’hui, l’association guadeloupéenne peut se targuer de proposer deux rallyes (Rallye du Nord et Rallye de la Montagne), et trois courses de côte (Course de Côte Bananier, Course de Côte Village Bouillante et Course de Côte Duzer). Et même un slalom (Slalom Femme), dont la première édition, prévue le 28 janvier, a toutefois dû être reportée – ce fut déjà le cas en 2023 -, pour des raisons techniques.

Crédit photo : Nikophoto 2.0

« Le Slalom Femme n’a pu se disputer, car il était prévu à une période où les officiels de courses sont difficilement disponibles », explique Felix Cross à Oovango.com. « Il aurait éventuellement fallu faire venir des officiels de Martinique, mais c’est un coût que notre association ne pouvait supporter. Mais l’objectif est de réussir à mettre cette épreuve sur pied, nous avons beaucoup de demandes de pilotes féminines, qu’elles soient elles-mêmes femmes de pilotes, ou des filles de pilotes, notamment. Nous n’avons pas encore trouvé la bonne formule, mais nous ne désespérons pas. »

Enjeux et Perspectives de l’ASA Caraïb

Reste que, comme les autres ASA de Guadeloupe, et pire encore en Martinique, l’ASA Caraïb doit composer avec la baisse régulière de concurrents au départ de ses épreuves. Une baisse qui met en péril son équilibre économique.

Crédit photo : Nikophoto 2.0



La Problématique des Partenariats et des Concurrents

« Il est vrai que nous rencontrons des difficultés à organiser nos épreuves », continue M. Cross. « Depuis quelques années, on sent que l’on est loin de l’engouement de la fin des années 90, et début des années 2000. Le COVID est certes passé par là, mais les partenaires sont de plus en plus réticents à soutenir les programmes en course automobile. Et sans leur soutien, les concurrents ne peuvent pas courir. »

Une problématique commune aux deux îles sœurs, la situation ayant été même plus critique en Martinique en 2023 avec plusieurs épreuves purement et simplement annulées, en raison du manque de concurrents inscrits.

Crédit photo : Nikophoto 2.0



« Il y a des choses à travailler pour essayer d’améliorer la situation », explique M. Cross. « Il faudrait tout d’abord que les médias parlent davantage de ce sport pour que les partenaires trouvent de l’intérêt à s’investir auprès des concurrents. Nous avons parfois des médias présents sur une épreuve, puis plus rien. Un peu plus de régularité serait bienvenu. »

« D’autant que la région a voulu mettre en avant le concept ‘Guadeloupe, terre de champion’, un code que nous respectons et suivons totalement. »

Valoriser le Sport Automobile en Guadeloupe

« Et puis le sport automobile permet aussi de faire rayonner la Guadeloupe dans toute la région. Prenez l’exemple de la Barbade : leurs épreuves sont bien installées, les médias assurent une belle couverture, et les concurrents sont nombreux, avec des équipages venant de plus loin comme Trinidad ou la Jamaïque. Lors d’une épreuve à la Barbade, pendant deux jours, on voit que les hôtels ou les chambres chez l’habitant sont bien remplies, il y a de belles retombées. »

« Il faut donc que les retombées médiatiques soient plus importantes afin d’inciter les partenaires à soutenir les équipages. Il faudrait aussi pouvoir convaincre les concessionnaires à revenir dans le jeu, avec pourquoi pas des coupes monomarques, des challenges, et pourquoi pas des catégories dédiées aux véhicules électriques… tout est envisageable. »

Conclusion et Prochaines Étapes

Pour l’heure, les membres de l’association sont focalisés sur le premier rendez-vous de l’année, les 16 et 17 mars, pour la Course de Côte de Bananier (Capesterre-Belle-Eau), première date au calendrier de l’ASA Caraïb. Viendra ensuite le Rallye du Nord (18/19 mai), la Course de côte Village-Bouillante (6/7 juillet), la Course de côte Duzer (7/8 septembre), et enfin le Rallye de la Montagne (8 au 10 novembre), « le moment phare de l’année pour l’ASA ».

Une diversité de formats d’épreuves, et une diversité de terrains, qui traduisent bien la volonté de l’ASA Caraïb et de ses dirigeants. « L’objectif de l’association est de proposer des terrains différents », poursuit Felix Cross. « Notre ambition, c’est de faire en sorte qu’un jour, un pilote de la Guadeloupe puisse bien figurer Hexagone, ou sur une autre épreuve dans les Caraïbes. On propose donc une grande variété de spéciales et de parcours. »

Rendez-vous est donc pris dans un mois pour l’ouverture de la saison sportive en Guadeloupe, du côté de Capesterre-Belle-Eau). Avec, on l’espère, un plateau conséquent pour ouvrir la saison 2024.

Calendrier 2024 ASA Caraïb :

·         16-17 mars : Course de Côte Bananier

·         18-19 mai : Rallye du Nord

·         6-7 juillet : Course de Côte Village Bouillante

·         7-8 septembre : Course de Côte Duzer

·         8-10 novembre : Rallye de la Montagne

Emmanuel Rolland
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