Renault développe l’univers sonore de ses modèles

« La voiture est un instrument que l’on doit accorder ». S’ils peuvent paraître anodins, les sons dans l’habitacle sont en réalité le fruit de plusieurs mois de recherche. William Rodriguez, pilote expérience à la direction du design chez Renault, également pianiste, revient sur ce mariage particulier avec l’automobile : « le fait qu’on rajoute aujourd’hui des fonctions dans le véhicule, il a fallu qu’on les rende signifiantes pas seulement par le visuel mais aussi au niveau sonore ».

Avec un procédé de fabrication bien rodé et des méthodes surprenantes qui prennent toujours en compte les retours des utilisateurs. « Notre approche est d’abord sensationnelle avant d’être technique », confie l’ingénieur. Ce travail est d’ailleurs réalisé à partir d’une bibliothèque sonore constituée de bruitages enregistrés : morceaux de bois frottés l’un contre l’autre, percussions, graines qui s’écoulent, gouttes d’eau… « Tout doit être en adéquation : ce que je vois, ce que j’entends, ce que je touche, ce qui vibre », poursuit le designer.

Des créations originales

« La voiture émet des sons abstraits qui doivent être bien compris. Nous ne faisons pas de la musique, nous délivrons des messages avec une intention esthétique », précise-t-on chez Renault. Le travail sur le design sonore à l’intérieur du cockpit porte donc sur trois grandes familles. Les sons réglementaires qui informent ou avertissent : clignotants, alerte d’oubli de ceinture de sécurité… Ceux regroupés dans les aides à la conduite : radar de recul, franchissement de ligne…

Et enfin ceux à classer dans la partie multimédia qui répondent aux actions effectuées sur l’écran central. Chaque composition fait ainsi l’objet d’une véritable réflexion. L’occasion pour Renault de renforcer son identité et de prévoir le futur de la marque, à l’image de la future Mégane E-Tech, qui reprend l’univers sonore de la Zoé, mais en l’étirant et en le modernisant.