A seulement 19 ans, le réunionnais Reshad de Gerus démarre fort sa saison en European le Mans Series !
Par Emmanuel Rolland | Le 24/04/2024 | Actu | Sports mécaniques
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Quatrième des 4 Heures de Barcelone, manche d’ouverture du championnat European Le Mans Series, en compagnie de ses équipiers de la formation IDEC Sport Racing, le Réunionnais Reshad de Gerus est convaincu que son équipe se trouve dans le bon wagon. De bon augure pour la suite de la saison et en vue des 24 Heures du Mans en juin prochain.
A 19 ans à peine – il fêtera ses 20 ans le 1er juillet prochain -, Reshad de Gerus dispute (déjà) sa troisième campagne en European Le Mans Series, dont le coup d’envoi a été donné ce week-end sur le circuit de Barcelone.
Une troisième campagne européenne d’endurance, et une troisième équipe différente pour le Réunionnais, après le Team Duqueine (2022) et le COOL Racing (2023), puisqu’il défend cette année les couleurs de la structure IDEC Sport Racing, managée par l’ancien pilote Nicolas Minassian.
De Gerus et ses équipiers, le Français Paul Lafargue et le Néerlandais Job van Uitert, affrontaient pour la première fois leurs adversaires à l’occasion de l’ouverture de la saison ELMS, le 14 avril sur le circuit de Barcelone.
Très vite, Reshad de Gerus se montrait dans le rythme, signant notamment le deuxième meilleur chrono des Essais Libres 2. Le prototype Oreca 07 LMP2 #28 dominait ensuite les qualifications, mais se faisait souffler la pole position dans les dernières secondes de la séance par l’Oreca #22 du United Autosports.
« C’est dommage car on a dominé la quasi-totalité de la séance », commente de Gerus, qui était chargé de la qualification de la voiture, « mais la pole nous a échappé dans le dernier tour. Il y avait un peu d’amertume, mais on était contents de se battre avec autant de pilotes de ce niveau. Surtout que nous commençons la saison avec une nouvelle équipe, et c’est bien de voir tout le travail effectué ».
Dimanche, la voiture de l’équipe IDEC Sport Racing se maintenait longtemps dans le groupe de tête. Mais, malgré un travail impeccable et une partition sans fausse note du trio de pilotes et de l’ensemble de l’équipe, un manque de réussite en fin de course les repoussait au pied du podium sur la ligne d’arrivée.
« Le départ a été un peu mouvementé », continue le pilote réunionnais. « Mais on a montré un bon niveau de performance. Je pense que l’on a exploité au maximum ce que l’on pouvait tirer de la voiture. En fin de course, nous n’avons pas eu la réussite avec les neutralisations, plusieurs équipes ont profité de ces faits de course pour nous passer devant. C’est la course. De notre côté, nous pouvons nous réjouir d’avoir fait une course sans faute, sans erreur, et c’est satisfaisant. »
« Au final, finir quatrième au milieu d’un plateau de ce niveau et de compétiteurs de cette qualité, c’est positif. Et, pour un jeune pilote comme moi, c’est d’autant plus valorisant de pouvoir se comparer à ces pointures. C’est vrai que l’ELMS constitue un comparatif assez direct pour évaluer les jeunes pilotes. »
De fait, l’European Le Mans Series est devenue cette saison une série de tout premier ordre. Les LMP2 ayant été bannis du championnat du monde d’endurance (WEC) à la fin de l’année dernière, les pointures de cette catégorie sont venues grossir les rangs du championnat continental. Certains pilotes « doublent » même leur programme Hypercar en WEC avec une implication en ELMS. Et certains jeunes pilotes sont déjà pilotes de réserve pour certains constructeurs du championnat du monde.
Pour Reshad de Gerus, la performance d’ensemble à Barcelone est surtout une belle façon de lancer la nouvelle aventure IDEC Sport Racing, une structure qui s’est totalement remodelée durant l’hiver.
« En début de saison, IDEC a rafraîchi son équipage », ajoute ainsi le Réunionnais. « Et je pense que c’est rassurant pour eux de voir qu’ils ont fait les bons choix avec leurs nouveaux pilotes. On a fait aller toute l’équipe de l’avant à Barcelone, avec une course très solide. Quant à moi, je me suis senti à l’aise durant tout mon relais, avec une voiture qui me permettait d’attaquer. C’est plaisant, on est dans la bonne partie du tableau, on va tout faire pour continuer comme ça. »
De quoi également appréhender avec davantage de sérénité les prochaines 24 Heures du Mans en juin, une épreuve mythique que De Gerus s’apprête à disputer pour la troisième fois déjà, malgré son jeune âge.
« Cette année, c’est le rendez-vous que l’on attend. D’autant plus qu’avec IDEC Sport Racing, il y a ce partenariat fabuleux avec Matra, et ramener ce nom prestigieux au Mans nous tient à cœur. Même si je n’ai pas connu moi-même les années de succès aux 24 Heures de Matra, j’ai grandi en entendant ces histoires, notamment les trois victoires de la marque au Mans [1972, 1973 et 1974, Ndlr]. Et, même si l’on vise une bonne position en ELMS, les deux premières courses de la saison nous préparent surtout aux 24 Heures du Mans. Et on peut dire que notre préparation a bien débuté. »
En attendant Le Mans, la prochaine étape de l’ELMS sera sur le circuit Paul Ricard, au Castellet (5 mai). Une épreuve particulière à plusieurs titres pour De Gerus et IDEC Sport Racing.
« On a forcément envie de bien faire au Castellet », conclut ce dernier. « C’est la course française du calendrier et, surtout, c’est la course à domicile d’IDEC Sport Racing, qui a ses ateliers à deux pas du circuit. On a un bon package, il n’y a pas de raison pour que cela ne fonctionne pas là-bas. Il faudra vraiment tout mettre en ordre, et ne pas faire d’erreur. C’est d’ailleurs la clé de ce championnat : il faut être régulier avant tout, et ne pas viser de simples coups d’éclats ponctuels. »
« L’objectif sera le podium au Castellet. Nous n’étions pas loin à Barcelone, à nous de concrétiser ce résultat là-bas. »
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