Oovango Stance : 46 véhicules d’exception en Martinique !

« Ça donne envie de toutes les conduire ! », s’exclame Marlène Jougon. Invitée à participer au lancement du magazine en ligne, la présidente de la French Tech Martinique s’est retrouvée face à « des voitures qu’on ne voit pas souvent ». Et pour cause : des corvettes C6, des BMW M4, des Ford F150 tout droit venus d’Amérique du Nord et même l’unique Renault Dauphine de l’île datant de 1959. S’il n’est pas si rare de croiser au détour d’un virage une voiture d’exception en Martinique, en voir autant d’un coup est un sacré spectacle !

Sur le parking de l’hippodrome de Carrère, situé au bout de la piste de l’aéroport Aimé Césaire, les modèles sont regroupés par catégorie. Au fond, les japonaises : des Mitsubishi Lancer Evolution V et VI, deux Nissan GTR dont une affichant 1 000 chevaux sous le capot. Importés directement du Levant, ces bolides datant de la fin des années 1990 et du début 2000 sont adaptés à la marge par leur propriétaire martiniquais. Des puristes respectant la culture automobile nippone. « Tout est d’origine », assurent-ils à l’unisson malicieusement : car si modifications il y a, ce sont des ajouts de pièces importées elles aussi du Japon. Une véritable filière s’est naturellement constituée autour de Mickaël Joséphine-François. Son garage est non loin de là, à Ducos. En fin de semaine, il n’est pas rare d’y croiser les japonaises en entretien : un vrai spectacle plongeant directement dans l’univers des films Fast and Furious.

Ensuite, se profilent des allemandes bien particulières. Elles n’ont plus ne proviennent pas des concessions de Martinique mais ont été directement importées par les amateurs de (très) grosses cylindrées. Karim s’est offert une BMW M4 de 2017 450 CV et y a apporté de nombreuses (et coûteuses) modifications. Ajout d’un stage 2 pour remonter les performances moteur à 570 CV, des jantes 19″ et un capot de la version rallye agrémenté d’éléments en carbone, de quoi conquérir le coeur de Max, notre serial driver très attaché aux modèles de la marque allemande.

Des transformations élevées au rang d’art

L’une des attractions de cette journée fut néanmoins française : la Renault Dauphine de 1959 entièrement refaite à l’identique : carrosserie bleue, sellerie et moteur : un bijou de Pierre Ferry, préparateur reconnu de voitures de courses au milieu du siècle dernier. Cinq ans de travaux ont été nécessaire pour redonner vie à ce modèle récupéré en très mauvais état au fond d’un garage du Vauclin, à l’Est de l’île. « Il ne manque que la climatisation », se réjouit l’un des artisans de cette renaissance.

En Martinique, les voitures d’exception se regardent, mais s’écoutent aussi ! Impossible d’organiser un « stance » sans avoir des modèles aux transformations bien particulières et élevées au rang d’art par leur propriétaire. C’est le cas de la Fiat Lupo de Yoan, surnommé Malade Man. Outre un revêtement tout droit sorti de l’univers de Madmax : Fury Road, la petite italienne est un véritable mur de son ambulant, « qui passe au contrôle technique », précise le propriétaire de 36 ans. Cinq batteries pour cinq « sub » – des caissons de basse remplissant le coffre – deux alternateurs pour un total de 16 haut-parleurs ! Si ici il n’est pas question de chevaux dans le moteur, il s’agit bien de décibels dans les oreilles.

L’ensemble des modèles présentés à ce premier Oovango Stance fait l’objet de contenus à retrouver régulièrement dans la rubrique « Tuning »  du site et sur nos réseaux sociaux, en attendant une amélioration de la situation sanitaire qui permettra d’organiser à nouveau un évènement de cet ampleur.