Side-car : le meilleur choix pour rouler à deux ?

Synonyme d’aventure, le side-car a fait rêvé de nombreuses générations, sans jamais revenir sur le devant de la scène, qu’il occupait à l’entre deux guerres. Pourtant, à y regarder de plus près, de nombreux arguments pourraient vous donner envie de craquer ! 

On a tous déjà vu un side-car dans un film ou un dessin animé. Nombreux sont les personnages de fiction qui en ont utilisé, de Tintin à Indiana Jones en passant par Hagrid. Même Sylvain Tesson, en quête perpétuelle d’aventure, a choisi un “trois-pattes” pour raconter la Berezina, cette célèbre défaite napoléonienne. Mais au-delà de l’image, et si le side-car était une réelle bonne solution pour voyager à plusieurs, à moto ?

Le side-car, c’est quoi au juste ?

Avant d’approfondir le sujet, il convient de revenir sur ce qu’est un side-car. La toute première notion de siège passager date de 1892. À l’époque, un chef armurier de l’armée française avait inventé un siège qui se fixait sur un vélo, permettant de transporter un passager dos à la route. Le side-car motorisé sera inventé 10 ans plus tard. Par la suite, son succès ne fait que grandir. Pendant l’entre deux guerre, c’est un moyen économique de transporter femme et enfants. L’engouement pour le side-car commence à décliner à partir des années 50, tandis que la voiture prend son essor. 

Dans les faits, un side-car est une moto équipée d’un panier, lui-même équipé d’une troisième roue. Ce panier doit être équipé d’un feu de position à l’avant et à l’arrière ainsi que d’un feu stop. Toute personne à bord d’un side-car doit porter un casque, et le pilote doit être possesseur d’un permis A.

Souvent la carte grise mentionne qu’il est possible d’avoir 2 passagers en plus du pilote : l’un se trouve derrière le conducteur, tandis que l’autre se situe dans le panier. Quelques rares exceptions subsistent, permettant d’emporter 3 passagers dont deux dans le side.

C’est le cas du Zeus, un side-car hors-norme qui, contrairement à la plupart des modèles habituels, n’est pas issu de la modification d’une moto classique, mais plutôt une conception entièrement pensée sur 3 roues. 

Une conduite physique pour le pilote..

Du fait de sa géométrie peu orthodoxe, le side car a deux défauts : il n’aime pas rouler droit, et accepte difficilement de tourner. Cela vient du fait que 75% du poids total se retrouve sur les roues de gauche tandis que 25% se trouve sur la roue droite. Autrement dit : il est déséquilibré. De ce fait, quand le pilote accélère, le side-car a tendance à tirer à droite, tandis que le side-car tire à gauche quand on freine. 

Les virages sont, également, un sacré défi. Un virage à gauche demandera de forcer un peu sur le guidon, permettant ainsi de tourner à plat, en prenant appui sur le panier. À l’inverse, les virages à droite demandent beaucoup de douceur pour éviter de trop faire décoller le panier.

Au final, le side car demande un réapprentissage de la conduite et une formation de quelques heures est une excellente option pour les débutants.

.. Mais un voyage confortable pour le passager

Pour le passager, en revanche, le confort est nettement plus important qu’à moto. En fonction du side le “singe” aura droit à un siège confortable, un pare-brise protecteur et même un toit dans certains cas ! Le side car a même l’avantage de permettre d’emmener facilement des enfants ou encore des animaux de compagnie. En résumé, le side-car est idéal pour profiter de la moto en famille.

Un marché peu dense

Malheureusement, malgré leurs nombreux avantages, les side-car ont deux défauts majeurs : leur rareté et leur prix, qui vont d’ailleurs de pair. Le side-car n’est plus un moyen de transport économique. 

Le marché du neuf est dominé par les fabrications chinoises, avec le B-Side 500cc de Mash Motorcycle ou encore les Siberian Express 750 et Pékin Express de Chang Jiang. Ces modèles sont disponibles à un tarif compris entre 12 000€ et 17 000€. Il est également possible d’opter pour l’iconique marque Ural, qui a construit sa réputation avec des side-car équipés de répliques du célèbre moteur boxer de BMW Motorcycle. Les tarifs du constructeur débutent à plus de 20 000€ !

Dans les DROM, opter pour un side-car est encore plus compliqué, car les distributeurs spécialisés sont rares, voire absents. Seul Mash est présent à la Réunion, grâce à Motos des Îles. Il reste toujours la possibilité d’importer le véhicule depuis l’Europe, mais les taxes et le coût du transport rendent l’ensemble encore plus onéreux. 

Enfin, il reste également possible de faire équiper sa moto d’un side-car, ce qui nécessite des démarches administratives avec modification de la carte grise. Là encore, il faudra plutôt se tourner vers la métropole pour trouver des entreprises spécialisées comme Alternative Side-car.