Que faut-il savoir avant de camper à moto ?

Vous projetez de partir en moto avec la tente sur le porte-bagage ? Cet article est donc fait pour vous. Revenons ensemble sur ce qu’il faut savoir avant de charger la moto, et de prendre la route pour un voyage en itinérance.

Qui n’a jamais rêvé de prendre sa moto, et tailler la route vers le couchant, de manger au coin du feu, et dormir à la belle étoile ? Difficile de trouver meilleure association que la moto et le camping pour goûter à l’aventure. Cependant, pour que les vacances restent des vacances, il convient de bien se préparer.

Le camping à moto pourrait faire l’objet d’un livre entier, tant il y a à dire. Mais revenons tout de même sur les principales règles à respecter pour que le voyage se passe dans les meilleures conditions.

Préparer sa moto

Commençons par l’essentiel : les vérifications de la moto. Plus que jamais, lorsqu’on part en itinérant, il faut s’assurer du bon état de sa monture. Chaque élément doit y passer : pneus, transmission, roues, niveaux, éclairages ou batterie.

L’idéal est même de réaliser l’entretien de la moto juste avant de partir. En parallèle, il conviendra de faire une petite place pour des outils au fond d’une sacoche. La trousse de secours de votre moto devra comporter :

• Des douilles et clés utilisées sur la moto,
• Un kit de mèche ou de patch pour réparer un pneu avec éventuellement un petit gonfleur portatif,
• Une pince multifonction,
• Des colliers de serrage en plastique,
• Du scotch.

Pour la bagagerie métal et la bagagerie souple ont toutes les deux leurs avantages et leurs inconvénients. Il s’agit d’étudier le pour et le contre en fonction des attentes et du voyage prévu. Les tendeurs permettent, dans tous les cas, d’ajouter des bagages supplémentaires.

Pour pouvoir rester connecté, en particulier quand on utilise le smartphone en guise de GPS, la prise USB connectée à la moto fait figure d’incontournable. L’idéal est d’avoir une double prise USB qui permet de recharger le smartphone ou le GPS, ainsi que la GoPro pour les souvenirs !

Préparer son matériel

La moto est prête ? Il est désormais temps de préparer ses bagages. Que l’on voyage à pied ou à moto, lorsque l’on bivouaque, un dicton est toujours d’actualité : “Light is right”. En d’autres termes, il faut voyager léger, et éviter le superflu.

Au niveau des vêtements, comme en randonnée, le layering est la meilleure option : on multiplie les couches pour adapter sa tenue à la température extérieure. Tout motard sait qu’il ne faut pas minimiser le froid, surtout le matin, mais aussi la pluie ! L’idéal est de glisser dans ses bagages quelques sous-couches techniques, proches du corps, qui permettent une bonne régulation thermique. Si la plupart des ces vêtements sont en polyester, on préfèrera la laine mérinos. Celle-ci possède des caractéristiques anti-odeur, dispose d’une grande respirabilité, et conserve ses propriétés thermiques, même mouillée.

Pour le bivouac, la tente est une excellente solution, surtout en duo. Elle permet de se protéger des intempéries et insectes. Le marché regorge de modèles ultra légers, et il existe même des modèles dédiés au camping à moto. Pour les plus courageux, le tandem hamac/tarp fait figure de référence en termes de légèreté et de discrétion. Enfin, duvet et matelas sont souvent indispensables. Attention à ne pas choisir de modèles trop volumineux, qu’il serait difficile de ranger sur la moto.

Pour préparer à manger, le réchaud à gaz, les lyophilisés et le couteau bivouac font figure d’incontournables. Les magasins spécialisés dans la randonnée recèlent d’ustensiles dédiés à la cuisine en itinérant. Enfin, pour la cuisine comme pour la toilette, on privilégiera les petits contenant transparents qui permettent de n’emporter que la quantité de liquide nécessaire, en fonction de la durée du voyage.

Préparer son itinéraire

En matière de préparation du voyage, il existe deux écoles : soit on se laisse porter, soit on prévoit les étapes à l’avance. La deuxième solution est préférable lorsqu’on souhaite dormir dans des campings, et ainsi profiter d’un minimum de confort.

Partir à l’improviste confère un plus grand sentiment de liberté, mais il convient tout de même de faire attention à la législation au moment de s’arrêter pour bivouaquer. À ce sujet, la législation française est relativement tolérante, tant en métropole que dans les territoires ultra-marins. Il s’agit tout de même de bien la respecter.

Ainsi, le camping sauvage est autorisé, sauf :

• Sur les rivages de la mer,
• Dans les sites classés (parcs naturels, etc),
• Près des monuments historiques,
• Dans un rayon de 200 mètres autour de points d’eau captée pour la consommation.

Lorsque l’on envisage de bivouaquer sur une propriété privée, qu’il s’agisse d’un champ, ou d’une forêt, il est indispensable de demander l’accord au propriétaire avant de poser sa tente. Bien souvent, celui-ci acceptera.