L’actu des sports mécaniques du 30 septembre

MotoGP – Grand Prix du Japon : Bagnaia triomphe, Márquez sacré champion du monde

Bagnaia s’impose à Motegi

Marc Marquez (Ducati) a décroché le septième titre mondial de sa carrière en MotoGP à l’issue du Grand Prix de Motegi au Japon, remporté par son équipier Francesco Bagnaia.

Francesco Bagnaia s’est imposé dans la course principale du Grand Prix du Japon. Quant à Marc Márquez, deuxième à l’arrivée, il décroche officiellement le titre mondial 2025. Un doublé symbolique pour Ducati, qui écrase la saison et continue d’écrire sa domination dans l’histoire du MotoGP.

Dès le départ, Bagnaia a imprimé son rythme. Auteur de la pole et déjà vainqueur du sprint la veille, l’Italien a pris les commandes sans trembler. Seul un nuage de fumée s’échappant de l’arrière de sa machine dans les derniers tours a semé le doute dans le paddock. Mais la mécanique a tenu jusqu’au drapeau à damier offrant à “Pecco” une victoire nette. Cette victoire est presque libératrice après une première partie de saison chaotique. « J’avais besoin de ça, d’un week-end où tout fonctionne », a-t-il commenté après la course.

Márquez, roi retrouvé et champion du monde

Derrière, Marc Márquez n’a jamais forcé plus que nécessaire. Le Catalan savait qu’une deuxième place lui suffisait pour verrouiller le titre, son septième dans la catégorie reine, conquis dès la 17ᵉmanche. Stratège, patient, il s’est contenté de gérer son rythme et d’éviter les risques, comme s’il avait déjà un œil tourné vers la célébration. Son sourire au parc fermé valait autant qu’un burn : après cinq années de blessures, d’incertitudes et de transferts, le voilà redevenu le roi incontesté.

La surprise du podium est venue de Joan Mir. Troisième, le Majorquin a offert à Honda son premier trophée depuis le départ de Márquez. Une respiration bienvenue pour une marque en quête de repères, sur ses terres de Motegi.

Au championnat, les chiffres parlent d’eux-mêmes : Márquez caracole en tête avec 541 points, loin devant son frère Alex (340), victime d’un week-end en demi-teinte, et Bagnaia (274), qui limite les dégâts mais trop tard pour rêver encore au titre. Ducati, de son côté, continue de collectionner victoires et trophées constructeurs.

À cinq courses de la fin, la saison semble déjà pliée. Reste désormais une question : jusqu’où Marc Márquez pourra-t-il pousser son emprise retrouvée ? À Motegi, il a rappelé à tous que l’histoire du MotoGP s’écrit encore et toujours à son nom.

WEC – 6 Heures de Fuji : Alpine surprend, Ferrari piégée

Alpine triomphe dans une course mouvementée

Le Fuji Speedway a célébré de manière symbolique la 100ᵉ manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA. Devant des tribunes pleines et un ciel typiquement japonais, la victoire est revenue à Alpine, auteur d’une course solide et opportuniste, qui a su tirer profit d’une fin d’épreuve mouvementée.

La journée avait pourtant commencé sous le signe de Cadillac. Auteur d’un doublé en qualifications, le constructeur américain avait verrouillé la première ligne grâce à Alex Lynn et Earl Bamber. Mais en course, l’avantage s’est érodé au fil des relais. La gestion des pneumatiques et les phases de neutralisation ont redistribué les cartes.

C’est finalement l’équipage Chatin–Habsburg–Milesi qui s’est imposé avec l’Alpine n°35. Il offre ainsi à la marque française son premier succès depuis son retour en Hypercar. Derrière, Peugeot a retrouvé des couleurs avec la n°93, deuxième, confirmant les progrès aperçus lors des essais. Porsche complète le podium avec Laurens Vanthoor et ses coéquipiers, constants mais impuissants face au rythme des deux premiers.

Ferrari piégée, le championnat relancé

La déception est venue de Ferrari. Longtemps en lutte pour le podium, la 499P n°51 de Pier Guidi, Calado et Giovinazzi a perdu gros sur une stratégie tardive, piégée par une neutralisation en fin de course. Le trio conserve la tête du championnat pilotes, mais l’écart se réduit avant la finale de Bahreïn. Côté constructeurs, la Scuderia voit son avance s’effriter, tandis que Porsche et Peugeot profitent de cette étape pour se rapprocher.

Toyota, attendu sur ses terres, n’a pas brillé. Malgré le soutien massif du public, les GR010 n’ont jamais semblé en mesure de contester la victoire. L’écurie japonaise devra se contenter d’un rôle d’outsider pour la dernière manche.

Avec ce succès inattendu d’Alpine, le championnat se relance à tous les niveaux. À une course du dénouement, la tension monte : Ferrari reste en tête, mais la concurrence n’a pas dit son dernier mot. Bahreïn, ultime rendez-vous, décidera d’un titre qui s’annonce plus ouvert que prévu.

Max Verstappen brille au Nürburgring lors de ses débuts en GT3

Max Verstappen, quintuple champion du monde de Formule 1, a troqué les circuits de F1 pour la légendaire Nordschleife du Nürburgring… et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas venu pour faire de la figuration. Lors de ses débuts en GT3 à bord d’une Ferrari 296, le Néerlandais a non seulement remporté la course de la Nürburgring Langstrecken-Serie (NLS), mais a également éclaté le record du tour établi en 2022.

En essais, Verstappen a bouclé le tracé en 7:45, détrônant le précédent record de plus de quatre secondes. En course, il a conservé sa domination, signant le meilleur tour en 7:51.514 et creusant l’écart sur ses rivaux de 20 secondes. Une performance qui souligne sa capacité à s’adapter rapidement à des voitures très différentes des monoplaces qu’il pilote habituellement.

Ce succès marque une nouvelle étape dans l’étonnante trajectoire de Verstappen. Plus qu’un simple essai hors F1, il s’impose déjà comme un compétiteur redoutable en endurance GT3. Les amateurs de sport automobile auront les yeux rivés sur ses prochains pas. Si le Néerburgring a tremblé sous sa Ferrari, nul doute que ce n’est que le début d’une nouvelle aventure spectaculaire.

Rallye-Raid du Portugal 2025 : Moraes et Sanders en tête

La quatrième manche du Championnat du Monde Rally-Raid (W2RC), le Rallye-Raid du Portugal 2025, s’est déroulée du 22 au 28 septembre, avec un parcours traversant le Portugal et une partie de l’Espagne. Les pilotes ont dû faire face à des conditions variées, entre pistes rapides, chemins caillouteux et secteurs plus techniques.

Dans la catégorie voitures, Nasser Al-Attiyah (Dacia) a remporté le prologue mais a été retardé lors de la deuxième étape par une panne mécanique, le reléguant à plus de 13 minutes des leaders. Lucas Moraes, au volant de sa Toyota Gazoo Racing, a pris la tête du classement général et a remporté la course en 12h13’05”, devant Henk Lategan (+53”) et Sébastien Loeb (+10’05”).

Chez les motos, Daniel Sanders (KTM) s’est imposé, remportant la quasi-totalité des étapes. Tosha Schareina (Honda) a signé sa première victoire en rallye-raid lors de la dernière étape, tandis que Luciano Benavides (KTM) complète le podium. Les pilotes espagnols ont également été bien représentés, avec Schareina et Lorenzo Santolino (Sherco) dans le top 5.

Cette épreuve confirme l’importance de la régularité et de la gestion mécanique sur ce type de parcours exigeant. Avec le Rallye du Maroc prévu en octobre, les pilotes restent dans la course pour le titre mondial. Les écarts serrés observés au Portugal promettent une compétition intense pour les prochaines manches.

Rallye : Simon Jean-Joseph dans le dur au Cœur de France

Simon Jean-Joseph s’est aligné au départ du Rallye Cœur de France, manche du championnat de France des rallyes. Cela ce week-end au volant de sa Porsche 992 GT+, toujours assisté de Patrick Pivato. Au milieu d’un plateau ultra-compétitif, le pilote martiniquais prenait ses marques lors des premières spéciales, mais partait en tête-à-queue dans l’ES4. Après avoir chuté au classement, « Jean-Jo » remonte progressivement dans le top 20. Cependant, lors de la troisième spéciale de la deuxième journée, il préfère jeter l’éponge, en proie à des vertiges et des nausées. « Dans ces voitures il faut une lucidité et une concentration maximum », explique ce dernier. « Je ne me sens pas très bien et j’ai préféré m’arrêter avant de faire une erreur. Je suis désolé pour l’équipe qui nous a fourni une belle voiture, mais je me sens tellement faible que je préfère ne pas gâcher la fête et être raisonnable. » A noter que, avant la course, Simon Jean-Joseph avait embarqué Rehane Gany pour un tour dans la Porsche, le jeune Réunionnais ayant été forcé de stopper sa campagne en CDF.

Moto : Trophée des Nations, Raphaël Payet en champion !

Raphaël Payet participait ce week-end au Supermoto des Nations en République Tchèque. Et le talentueux pilote réunionnais a une nouvelle fois brillé en remportant le titre par équipe dans la catégorie 450. Cela aux côtés de ses équipiers Gabin Pernaut et Adrien Sarda. 

Réunion : Patrice Pugnières nous a quittés

Le sport mécanique en général, et le sport mécanique réunionnais en particulier, est en deuil suite à l’annonce du décès de Patrice Pugnières, survenu ce mardi 23 septembre des suites d’une longue maladie. De la fin des années 90 aux débuts des années 2010, Patrice Pugnières a été un animateur régulier du championnat des rallyes de la Réunion. Il y a signé de nombreux podiums tout au long de sa carrière notamment à plusieurs reprises lors du Tour de la Réunion. Pour mémoire, il avait conclu avec une belle deuxième place lors de la Ronde Nationale de Sainte-Rose au volant d’une Ford Escort RS Cosworth. Cela aux côtés de Séverine Picard.