Quentin Chailly : « Le rallye, comme une drogue dont on ne peut se passer »
Par Emmanuel Rolland | Le 29/10/2025 | Actu | News | Sports mécaniques
Quentin Chailly revient sur sa 17e place à la Finale des Rallyes 2025, son amour du rallye et ses ambitions pour 2026, entre passion et défis en Guadeloupe.
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17e de la récente Finale de la Coupe de France des rallyes à Lisieux – remportée par Anthony Cosson et Kevin Millet sur leur redoutable Porsche 992 Rally GT -, Quentin Chailly ambitionne de nouvelles apparitions en Métropole en 2026, mais garde sa priorité à son épreuve fétiche, le Rallye des Grands Fonds », qu’il rêve d’accrocher une nouvelle fois à son palmarès, comme il l’a expliqué lors d’un entretien à Oovango.com.
Quentin, vous venez de vous classer 17e de la Finale de la Coupe de France des Rallyes à Lisieux, en Normandie [17 et 18 octobre, ndlr] en compagnie de Maxime Medas, au volant d’une Citroën C3 Rally2 que vous découvriez. Quel bilan tirez-vous de ce week-end ?
Cela a été une expérience hyper enrichissante. Nous avons dû découvrir une nouvelle voiture, de nouvelles spéciales. C’était notre deuxième Finale de Coupe de France [après Albi en 2019, où ils avaient été classés 47e, ndlr], et c’était top de se retrouver, pendant une semaine, avec beaucoup de passionnés de la discipline, avec des infrastructures de compétition que nous n’avons pas l’habitude de voir.

Avec cette 17e place au général, et le 10e rang en Rally2, vous signez l’une des meilleures performances, si ce n’est la meilleure performance, d’un équipage antillais en Finale de Coupe de France. Etes-vous satisfait de votre résultat final ?
Quentin Chailly signe l’une des meilleures performances, si ce n’est la meilleure, d’un équipage antillais, au milieu d’un plateau encore très relevé lors de cette édition 2025, remportée par Anthony Cosson et Kevin Millet sur leur redoutable Porsche 992 Rally GT.
C’est sûr que, côté compétiteur, on en prend un coup. On a l’habitude de jouer aux avant-postes chez nous en Guadeloupe, et là on se retrouve au milieu de 240 équipages qui sont les meilleurs de leur ligue en métropole, et qui arrivent en ayant disputé 17 ou 18 rallyes cette années. Moi, à titre personnel, j’en ai disputé 26 dans ma vie ! On ne joue pas les premiers rôles, ça va très vite devant… c’est sûr que jouer dans les 20 ou 30 premiers, c’est moins valorisant.
Vous aviez beaucoup à découvrir lors de ce week-end…
Effectivement, nous sommes partis sur cette finale avec 15 km d’essais sur la Citroën C3 Rally2, une voiture difficile à appréhender, très pointue… une vraie voiture de course ! J’avais mes marques sur la Skoda Fabia R5 en Guadeloupe, j’ai dû gommer mon ancienne expérience pour m’adapter. On a mis beaucoup de temps à se mettre dans le rythme avant de hausser le rythme. On finit finalement 17e sur 240 voitures, forcément c’est top. Mais je suis un compétiteur même quand je roule avec une petite voiture. Et en termes de performances et de résultat purs, je reste un peu frustré en me disant que l’on aurait pu faire encore mieux. Mais on a quand même réalisé une belle prestation.

Cette performance clôture une année 2025 également marquée pour vous par trois sorties en Guadeloupe sur la Skoda Fabia R5. Avec une victoire au Rallye Régional du Nord – Rallye de la Canne, une deuxième place au Rallye National Val de Boutonne, et un abandon frustrant pour l’autre grand rendez-vous de l’année, les Grands Fonds (boîte de vitesses). Vous voilà définitivement le pied à l’étrier à nouveau après près de cinq années de pause !
Absolument. J’avais stoppé le rallye fin 2019 pour des raisons à la fois personnelles et professionnelles. Cela en plus de la crise sanitaire venue bloquer toute activité. Mais c’est la venue de Sébastien Loeb aux Grands Fonds en 2024 qui m’a poussé à reprendre le volant. Se retrouver au départ du même rallye qu’une telle légende, je n’y aurais jamais cru. Mes enfants aussi m’ont pas mal poussé pour que je participe à ce rallye [conclu à la 5e place du général sur la Citroën C2 R2 Max ressortie du garage, ndlr], et le virus est vite revenu. Le rallye, c’est comme une drogue dont on ne peut se passer.

En parlant de virus, comment avez-vous contracté celui du sport automobile ?
J’ai commencé en tant que copilote à l’âge de 16 ans, avec mon père sur sa Renault Mégane. Puis une autre avec Greg Buchholzer, où j’ai emmagasiné pas mal d’expérience. Quand j’ai eu 18 ans, j’ai pu faire mon premier rallye sur la voiture de mon père. J’ai participé à d’autres épreuves par la suite, mais les performances étaient en demi-teinte car la voiture n’était pas fiable, et nous avons connu beaucoup d’abandons sur problèmes mécaniques.
C’est finalement en 2016 que vous avez fini par vous lancer avec « votre » voiture…
Oui, avec la Citroën C2 R2 qui marchait vraiment bien. On a fait pas mal de rallyes ici en Guadeloupe et quelques-uns en Martinique. Avec évidemment en point d’orgue la victoire aux Grands Fonds en 2019 avec la Ford Fiesta R5. Tout cela avant ma pause rallystique à la fin de cette même année.
Faire du rallye aux Antilles et en Guadeloupe en particulier est-il particulièrement compliqué ?
Pas forcément, pas plus qu’en métropole en tout cas de mon point de vue. Pour avoir discuté de cela avec des pilotes de métropole, j’ai l’impression que c’est même plus facile ici que là-bas. Nous sommes justement en train de travailler notre dossier de partenariat pour l’an prochain. Si nous envisageons des sorties en métropoles, nos partenaires sont ici et ils ont davantage de visibilité ici en Guadeloupe. Il est plus facile de les solliciter pour des courses ici. Pour autant, ils nous suivent car ils nous connaissent de longue date, cela reste tout de même compliqué de démarcher. Et puis, nous sommes accompagnés d’une belle ferveur lorsque nous courrons en Guadeloupe entre nos partenaires, nos proches… C’est évidemment plus facile pour eux de nous suivre ici. En métropole, on se sent bien sûr plus seul, on est plus incognito. Mais on s’y forge une expérience intéressante.
Quel sera votre programme en 2026 ?
Idéalement, nous aimerions faire le Rallye des Grands Fonds l’an prochain. Nous l’avions gagné en 2019, et j’aimerais à nouveau le remporter un jour. En métropole, nous aimerions disputer le Rallye des côtes du Tarn en mars. Pas forcément le MRT, mais éventuellement, à nouveau en métropole, le Rallye Montagne Noire, où les équipages antillais ont toujours été mis à l’honneur et particulièrement bien accueillis. Et puis, bien évidemment, nous aimerions disputer à nouveau la Finale de la Coupe de France en 2026 qui se disputera dans les Vosges.
Et pas de course en cette fin d’année ?
Non, pour nous la saison s’est terminée sur la Finale de la Coupe de France sur une bonne note et on se tourne maintenant vers 2026, avec la Citroën.
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