Tiboule Laljy, pilote de Run : devenir champion de Madagascar

Par Ophélie Vinot | Le 11/01/2022 | Sports mécaniques

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Né à Lyon, Tiboule (de son surnom) Laljy est arrivé à l’âge de 6 ans à La Réunion. À 30 ans, il est le gérant de Racing Auto Parts, magasin spécialisé dans le tuning et accessoires automobiles à Saint Denis. Sur l’île, il est également connu dans le milieu du Run, notamment pour avoir été sacré champion de La Réunion à trois reprises : en 2017 et 2019 sur 200 mètres et en 2019 sur 400 mètres.

C’est à 19 ans qu’il a commencé « la pousse sauvage » avec une Seat Ibiza. « J’étais salarié dans une autre enseigne et je voyais que les gens étaient à fond sur les TDI, etc. J’ai eu mon permis, j’ai demandé à mes parents de m’acheter une Seat Ibiza. Ça a commencé comme ça. La plupart des gens m’ont connu sur ce véhicule et c’est de là qu’est venue la vrai passion », raconte Tiboule. « Au début, on roulait sur les routes publiques. Puis on a été sensibilisé par le JAP974 et on a commencé les compétitions sur routes fermées ». Il y a environ deux ans, après le championnat, Tiboule Laljy garde le moteur de sa Seat Ibiza et le transfère sur une Seat Arosa. « On voulait gagner un peu de poids au niveau du véhicule », explique-t-il.

Madagascar, le début d’une longue histoire ?

Après la victoire de Tiboule Laljy en 2019, le JAP974 (qui organise les Run à La Réunion), la Fédération Française du Sport Automobile et la Ligue Réunionnaise avaient comme projet d’envoyer un ou deux champions à Madagascar. « C’était l’occasion d’affronter les meilleurs pilotes de la Grande île », raconte Tiboule. « Ils ont ensuite décidé que je partirai pour Madagascar mais avec la crise sanitaire, nous n’avons pas pu finaliser ce projet. Depuis l’ouverture des frontières, nous avons remis le dossier sur la table et Yannis Sellaye, le président du JAP974, a vraiment fait le nécessaire pour partir ».

Tiboule Laljy (team Parasport Compétition) a pu participer à deux manches en fin d’année 2021 à Tananarive (les 28 novembre et 12 décembre), avec sa Seat Arosa. Selon les règles de la Fédération Internationale de l’Automobile, le championnat malgache est accessible uniquement après trois manches validées. « Malheureusement, en ce qui nous concerne, on est parti très tard à cause de la crise. Notre prestation consistait donc plus à tester les conditions de la piste malgache », explique le pilote réunionnais.

En préparation du 28 novembre, quelques casses lors des essais sur la piste malgache ont mis le doute au pilote. Malgré les réparations effectuées, une casse moteur a mis un terme définitif à la journée. Tiboule Laljy a malgré tout remporté la couronne du 1er de la catégorie SuperRun (4 cylindres) et le trophée du 3e de sa sous-catégorie. Au classement général, la casse moteur survenant en quart de finale montée gagnante, il a pris la 4e place.

Nouvel objectif à Madagascar

Seul pilote réunionnais à Madagascar, Tiboule Laljy est reparti début décembre pour la dernière manche de l’année 2021. « Avec mon préparateur, « Ti Payet », on est rentré à La Réunion, on a refait la préparation de la culasse et de toutes les pièces qu’il manquait. On est reparti pour la finale et en arrivant là-bas, quand on a ouvert le bloc, tout était cassé », raconte-t-il. « Pour moi c’était déjà mort. Mon embrayage patinait depuis le dimanche matin mais finalement, j’ai réussi à gérer le véhicule. On termine en finale, on perd face au champion de Madagascar avec sa Golf 4. On prend donc la 2e place ». Le Réunionnais a également remporté la 2e place en catégorie SuperRun et la 2e place en sous-catégorie du général.

« La meilleure montée qu’on a fait à Madagascar, sur 402 mètres, on était à 13 secondes 48. Sans rien, sans gaz, sans produit, full stock », garantit Tiboule. « Le championnat reprend en avril et on prépare plein de surprises pour 2022 ». L’objectif du pilote pour cette année, outre le titre de champion de Madagascar dans au moins une catégorie, c’est de battre le chrono. « Il ne faut jamais oublier la fraternité que l’on doit entretenir avec les autres pilotes. Pour moi, le seul concurrent lors d’un Run, c’est le chrono. C’est l’ennemi numéro 1. Mon objectif à Madagascar, c’est soit de battre le meilleur chrono, soit au moins de le faire descendre le plus possible ».

En Run, « les Malgaches ont tout pour réussir »

Pour Tiboule Laljy, rouler à Madagascar a une véritable différence avec La Réunion. En plus d’une excellente organisation (le championnat se déroule essentiellement à Tananarive, sur une piste d’aéroport que l’État met à disposition pour l’événement), l’ambiance y est particulière. Toujours en pleine crise sanitaire, environ 8000 spectateurs étaient pourtant présents lors de la manche du 28 novembre. « À La Réunion, ce n’est pas facile d’organiser un Run. Tandis que là-bas, tout est déjà très bien cadré, ils ont des catégories bien déterminées, les directeurs de course sur place,… Ici aussi, mais on manque de temps et il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte », explique le pilote réunionnais. « Le fait de devoir libérer la route par exemple. À Madagascar, il s’agit d’une piste privée donc en général, ils sont déjà prêts quelques jours avant la course. Le chrono est là, les spectateurs sont là,… Il y a tout. Les Malgaches ont tout pour réussir »

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